Jour 18 - 19 : Hacienda Baru

Arrivée toujours matinale dans notre nouveau lodge où nous n'allons pas y dormir la première nuit sur les trois.

En effet, nous avons rendez-vous à 15h pour partir pour une randonnée dans la rain forest afin de rejoindre notre campement pour la nuit et voir en chemin différents animaux. Après le dîner, départ à la découverte de la vie nocturne.

Avant cela, nous avons profité des hamacs mis à notre disposition et déjeuner au restaurant de l'Hacienda.

Au moment de retrouver le guide, nous avons deux agréables surprises. La première, nous sommes seuls dans le groupe ce qui déçoit un peu Arthur qui cherchait les gens. C'est vrai qu'il n'est qu'avec ses parents depuis 3 semaines sans réellement avoir eu de petit copain avec qui jouer. Il n'y a pas non plus d'infrastructures pour que les enfants puissent jouer (balançoire, bac à sable, etc...) comme dans certains pays.

Pour nous, c'est une bonne surprise que de constituer le groupe qu'à nous trois. La seconde est que notre guide Florence accompagné de Pedro parle le français aussi bien que nous pour la bonne et simple raison qu'elle est française et de originaire du 77.

Nous avons donc pu converser tout à loisir dans la langue de Molière. Venant en aux choses sérieuses après les recommandations de sécurité notamment à propos d'une vipère particulière dangeureuse « la vipère fer de lance» et invisible dans les feuilles.

Nous voilà donc partis, Florence devant avec Arthur qui lui emboite le pas (il a tout de même fallu qu'elle mette sa chemise de guide autrement ça ne marchait pas) sur le chemin uniquement en monté jusqu'au campement.

Nous avons eu le plaisir de pouvoir voir dès le début de la montée, une maman paresseuse et son petit à deux doigts puis dix minutes après une seconde mais à trois doigts. La différence entre la deux et la trois est que l'une est diurne et l'autre non. Nous aurons l'occasion de revoir des paresseux dans les arbres. Seulement, le rythme qui permet à Florence et Pedro de trouver les animaux n'est pas du tout du goût d'Arthur qui refuse net de vouloir avancer sous cette chaleur accablante qui nous fait tous suer à très très grosses gouttes.

Sans l'obliger car je comprends parfaitement, je le mets dans le porte bébé pour le reste de la montée à travers la forêt secondaire. C'est quoi donc une forêt secondaire ? C'est une forêt où l'homme est intervenu uniquement en faisant de la coupe d'arbres tandis qu'une forêt primaire n'a jamais vu l'intervention de l'homme.

Nous sommes entourés d'arbres de 40 m pour les plus hauts. Sur le chemin nous aurons une grande masse d'informations que Florence nous a communiqué comme par exemple les noms des arbres et la texture du bois ou les préférences de tel ou tel animal.

Nous aurons aussi la petite mauvaise surprise d'apprendre que les tentes se sont transformées en habitation en plus ou moins dure, nous en reparlerons plus tard. Nous avions expliqué à Arthur que nous allions dormir sous la tente et que cela serait « à la belle étoile » maintenant il faut lui expliquer que cela sera dans une cabane.

Nous continuons notre ascension qui durera 2 grosses heures en apercevant des oiseaux de toutes sortes (hiboux, toucans), des morphos (des grands papillons bleus qui se nourrissent de fruits fermentés), une grenouille noire et verte (Black and green Dart frog), Yellow-headed Gecko (très petit lézard) et dans le brouhaha des cigales qui s'en donnent à coeur joie.

A l'arrivée au campement, nous découvrons une grande plateforme de vie commune puis les cabanes faites d'une armature en bois sur laquelle a été placé une sorte de film agricole vert que l'on peut voir dans les champs pour éviter la pousse des mauvaises herbes sur trois cotés qui donnent sur la plateforme et le dernier coté avec un tout petit maillage nous permettant de voir à travers la forêt.

Nous dinons du plat traditionnel ici, c'est à dire du poulet, du riz et des flageolets (appelé casado) accompagné d'un jus de mangue frais.

La saveur est toute particulière du fait que le poulet est cuit au feu de bois. Après ce diner, car il fait déjà nuit nous partons pour une petite promenade nocturne pour prendre toute la mesure de la vie que peut regorger la forêt.

Nous voilà donc parti sur un petit chemin au clair de lune car c'est presque la pleine lune avec nos lampes à la recherche d'animaux. Arthur qui est fatigué par la chaleur s'endort presque aussitôt le départ, je l'aurai donc sur le dos pendant au moins une heure.

Après avoir suivi le chemin et pu observer, des scarabés qui font de la lumière avec leur yeux en volant (comme dit Arthur) et qui ressemble à des lucioles, des araignés, des oiseaux en train de dormir maintenant (en fait, juste une poule), des grenouilles de différentes couleurs dont une au corps rouge et les pattes vertes mesurant 2,5 cm, des cigales en pleine transformation. Nous avons pu observer des couleuvres toutes fines dont une au dessus de ma tête. A ce moment sans avoir peur de quoi que ce soit, car il s'agit de serpents inoffensifs, il me passe l'idée du cas où ils ne le seraient pas. Pas grave, on dira surtout que nous ne sommes plus du tout sur le chemin et que nous marchons allègrement sur des feuilles qui pourraient très bien être le repère de notre chère vipère « fer de lance ».

La promenade digestive est très agréable et nous permet de toucher un peu du doigt la vie que regorge cette forêt.

Nous allons donc nous coucher, l'oreille à l'écoute de toute cette vie qui s'agite autour de nous. Au petit matin nous sommes accueillis par une démonstration de force de singes «capucins» juste au dessus de notre cabane.

Nous prenons le petit déjeuner en observant la nature entrain de se réveiller. Arthur dort à poing fermé même après le lever du soleil.

Vers 8h nous reprenons notre descente vers le nouvel hôtel que nous demande Arthur car il semble bien aimer quand il y a du monde. Juste avant, Florence a la très désagréable surprise de trouver 2 scorpions dangereux dans sa chemise restée dehors toute la nuit ; il y a eu plus de peur que de mal

Sur le chemin qui nous ramène au lodge nous n'observerons pas beaucoup d'animaux.

A l'arrivée nous prenons une bonne douche avant de déjeuner et puis pour Arhur et Catherine faire la sieste.

En ce qui me concerne je fais le tour de l'Hacienda Baru en suivant les chemins balisés qui me permettent d'observer des coatis.

Diner dans notre chambre accompagné d'un vin d'orange fait par des moines après une séance à la piscine arrosée par des trombes d'eau.